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Lyndon LaRouche : défendons l’Égypte contre le terrorisme

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Solidarité&Progrès—Face à la déstabilisation grandissante de l’Afrique du Nord par les djihadistes, l’économiste américain Lyndon LaRouche a appelé le 17 février à un soutien international pour le gouvernement égyptien et le président al-Sissi. Avec la décapitation atroce de 21 chrétiens coptes égyptiens kidnappés en Libye, la situation sur le terrain se dégrade, et pose une menace directe à l’Égypte.

En outre, les djihadistes conduisent d’intenses attaques terroristes au nord de la péninsule du Sinaï en territoire égyptien et cherchent à renverser le gouvernement. Cette campagne est coordonnée entre les Frères musulmans, al Qaïda et des éléments associés à Daech. La région frontalière entre la Libye et l’Égypte est devenue un no-man’s land, par lequel transitent librement des recrues au djihad, de même que des armes.

En réaction aux décapitations, Le Caire, de même que le gouvernement libyen, ont lancé des attaques aériennes de représailles contre des camps d’entraînement djihadistes dans l’est de la Libye.

Le gouvernement libyen reconnu est installé à Tobruk sur la côte orientale, du fait que la coalition « Aube libyenne » contrôle Tripoli, la capitale. Derna, une ville côtière dans l’est qui est le bastion d’Ansar al-Shariah, le groupe derrière l’attentat terroriste du 11 septembre 2012 contre le poste diplomatique des Etats-Unis à Benghazi, est désormais un centre d’activité de Daesh, reflétant la fusion de milices libyennes avec des combattants étrangers.

En l’absence d’effort pour vaincre la tentative de déstabiliser l’Egypte, prévient LaRouche, toute la région plongera dans la guerre. « L’Egypte est la clé de la stabilité dans la région, a-t-il ajouté. L’Egypte s’est alignée sur les BRICS et poursuit d’importants projets de développement pour le bien de tous les Egyptiens. Il faut les défendre. »

L’administration Obama, qui a toujours soutenu les Frères musulmans (FM) contre al-Sissi, a choisi de faire le contraire. Une délégation des FM était à Washington à la mi-janvier, où elle a rencontré des responsables du département d’Etat et un responsable de la Maison Blanche. Puis, début février, le président Obama a reçu des dirigeants de la communauté musulmane américaine, dont ceux de trois groupes de façade des FM.

Pour sa part, la France, vient de signer un contrat majeur avec Le Caire pour la livraison de 24 Rafales et d’autres équipements militaires, soulignant la nécessité de poursuivre la coopération dans la « lutte commune contre le terrorisme ». Trois exemplaires du Rafale seront livrés rapidement afin de participer lors des festivités prévues pour l’ouverture du nouveau canal de Suez prévue cet été.

La Russie s’engage aux côtés de l’Égypte

La réception particulièrement chaleureuse réservée à Vladimir Poutine lors de sa visite au Caire les 9 et 10 février, ainsi que les accords bilatéraux conclus, confirment la détermination de l’Égypte à rester un État souverain attaché au progrès et à sa sécurité.

Le président al-Sissi s’efforce de développer l’économie physique, et à contribuer à renverser les déstabilisations en Asie du Sud-ouest et en Afrique du Nord, tout en poursuivant le dialogue constructif en Afrique.

Lors de la visite du président Poutine, il a été décidé que la Russie aidera à construire « toute une nouvelle industrie nucléaire » en Egypte. L’agence russe Rosatom construira les deux premiers réacteurs à l’aide de technologies russes conformes aux normes de sûreté « post Fukushima ». Quelques jours seulement après la signature, une délégation d’experts égyptiens s’est rendue en Russie pour des consultations.

Cette décision est de la plus haute importance, en raison de la grave pénurie d’énergie en Égypte. De nombreuses coupures de courant ont dû être effectuées au cours de l’été dernier et jusqu’en hiver. Les centrales à gaz existantes doivent être modernisées et il faut en construire de nouvelles.

En vertu d’un autre accord, la Russie exportera du blé vers l’Égypte, et l’Égypte exportera des fruits et légumes vers la Russie.

Au niveau de la coopération commerciale, une zone de libre échange doit être établie avec l’Union économique eurasiatique, de même qu’une zone industrielle russe dans la région du canal de Suez, lieu d’un immense projet de développement national. Un nouveau canal parallèle au premier permettra à des navires plus grands de transiter plus rapidement.

Si le gouvernement égyptien a eu raison de lever les fonds nécessaires auprès d’institutions et de citoyens égyptiens, des investissements étrangers sont également bienvenus et pourrait être fournis par le Fonds russe d’investissements directs.

Les deux pays comptent aussi utiliser leurs propres devises pour les échanges commerciaux, à la place du dollar ou de l’euro, ce qui crée un flanc intéressant contre la guerre financière menée contre la Russie.

Sur le plan stratégique, l’Égypte et la Russie veulent mieux coordonner la lutte contre le terrorisme. Pour des raisons évidentes, l’Égypte est un facteur clé pour l’élimination du terrorisme dit islamique, alors que la Russie peut s’appuyer sur une longue expérience en la matière.

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